Le sous-marin Barracuda sortira de son atelier à l’été 2019

Naval Group a ouvert ses portes à la presse mercredi 28 novembre 2018, toute la matinée, ce qui n’était pas arrivé depuis plus de cinq ans. Le programme de Défense nationale, baptisé Barracuda, comporte six sous marins nucléaires d’attaque, qui doivent remplacer la classe Rubis.

Le Suffren, le premier des six modèles, dont la construction a commencé en 2007, doit réaliser les premiers essais au printemps 2019, et la livraison est prévue en 2020.

Sur le site Naval Group de Cherbourg (Manche), le Suffren, premier sous-marin nucléaire d’attaque de type Barracuda, prend vie peu à peu. Ces prochains mois seront consacrés aux derniers tests avant sa sortie du chantier Laubeuf.

De part et d’autre du chantier Laubeuf de Naval Group à Cherbourg (Manche), qui a vu passé des générations de sous-marins et d’ouvriers, des échafaudages entourent modules et morceaux de coques. Dans ce grand hangar, les trois premiers sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de type Barracuda prennent forment.

A côté du Suffren, le Dugay-Trouin, deuxième sous-marin de la série, est encore en trois morceaux.

Naval Group

750 000 composants

Le plus avancé, le Suffren, a déjà revêtu sa robe noire qui lui permettra de naviguer en toute discrétion, après sa livraison en 2020 à la Marine Nationale. Les chiffres donnent une idée du « puzzle » qu’il a fallu assembler : 750 000 composants, 160 km de câbles, 20 km de tuyaux… Pour former une machine plus moderne, plus rapide, qui peut être déployée deux fois plus longtemps, et emporter deux fois plus d’armes.

Équipage expérimenté

À la fin de l’année 2018, tous les « locaux vie » seront terminés, notamment les cabines. Le futur équipage se forme sur des simulateurs à Toulon (Var). Une immersion en réalité virtuelle permet aux hommes d’apprendre la machine sur le bout des doigts. Des marins expérimentés – 35 ans et 12 000 heures de plongée contre 28 ans et 6000 heures habituellement – qui ressentent « à la fois de l’impatience mais aussi de l’humilité et de la prudence » selon le capitaine de frégate Vincent Trifot, commandant du groupe des sous-marins de Cherbourg :

Le programme Barracuda est désormais estimé à 9,1 milliards d’euros pour les six sous-marins, contre 8 milliards au lancement du chantier en 2007. Il accuse près de trois ans de retard par rapport au planning initial.

source : tendanceouest.com