La réponse de la Russie à l’US Navy : le drone Sarma-D

  Le Sarma-D est la réponse de la Russie à l’Orca drone sous-marin de grande taille (XLUUV) de l’ US Navy (véhicule sous-marin extra-large sans équipage).

Ce drone aurait un rayon d’action incroyable de 8 à 10 000 km ainsi que de nombreux senseurs de sous-marins de taille normale, y compris un sonar.

Il apparaît destiné à des tâches civiles : réparation des câbles sous-marins, travaux de prospection de pétrole/gaz, surveillance de fuites de pétrole sur les pipelines sous-marins, transport de marchandises, étude et de mise au point  d’équipements sous-marins. Son potentiel guerrier est néanmoins patent

Comme son nom l’indique, le design, issu du bureau d’études Lazurit, est une évolution de sa famille Sarma. Les dernières évolutions étaient présentées, en 2021,  au salon international de l’industrie INNOPROM à Ekaterinbourg. Du temps de  la guerre froide, Lazurit était l’un des trois grands bureaux de conception de sous-marins avec Rubin et Malachite. Puis  Lazurit s’est éloigné des sous-marins pour y revenir aujourd’hui en force avec les drones sous-marins.

La conception est modulaire. Sur la base, importante pour un drone, d’une coque cylindrique d’environ 2 mètres de diamètre). La construction par tranches permet une conception variée et adaptative selon les besoins.

Un point commun,  les réservoirs importants d’oxygène liquide (LOX) et d’hydrogène au profit d’un système AIP.  Sans garantie, cela suggèrerait des piles à combustible avec un système cryogénique. Des piles au lithium sont également spécifiées.

D’autres sections comprennent  la conduite de l’engin, les communications et une grande tranche spécifiquement adaptée à une  mission considérée. Cette dernière tranche a été présentée avec divers équipements dont un ensemble treuil/enrouleur de câble , probablement pour un ensemble sonar remorqué

Fait intéressant, l’engin dispose, comme tout sous-marin d’un sonar d’étrave. Cela suggère des applications militaires, y compris éventuellement la guerre anti-sous-marine. Aucun armement n’a été montré.

La propulsion serait révolutionnaire pour la marine russe qui n’a jusqu’à présent, pas pu disposer d’un système AIP moderne, ce qui présente un risque considérable pour la  conception.

Malgré cela, des sources russes ont affirmé à plusieurs reprises qu’un démonstrateur de véhicule devrait être construit en 2022-2023. Et entrer dans la production en série en 2024. Avec les défis de financement actuels et prévisibles,  le projet, dans son ensemble, paraît  semble particulièrement optimiste.

Qu’importe, c’est à surveiller.

Source: H.I.  Sutton