La France présente son projet pour le programme de renouvellement des sous-marins hollandais

Le constructeur naval semi-public français Naval Group a profité du 32ème salon néerlandais de la défense et de la sécurité (NEDS) pour tenter de gagner des options dans le programme sous-marin de ce pays.

Présentation virtuelle : photo Naval group

La France s’y présente avec une version de son modèle Barracuda pour remporter le contrat de remplacement de l’ancienne flotte néerlandaise de quatre sous-marins Walrus.

Les deux autres prétendants prétendants au marché d’un milliard de dollars sont la société suédoise Saab Kockums et la société allemande ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS).

Naval Group a rappelé lors de sa participation les 18 et 19 novembre à NEDS (cette année, il a été développé dans un format exclusivement numérique pour éviter les risques sanitaires dus à la pandémie) qu’au cours des sept dernières années, il a déjà travaillé avec une vingtaine de partenaires néerlandais. Selon un communiqué de la société, l’industrie néerlandaise a, depuis 2013, apporté son concours au profit des programmes navals et d’exportation français de Naval Group pour une valeur de plus de 215 millions d’euros.

Concrètement, la firme française a fait appel, durant cette période
– aux sociétés TNO et Marin pour réaliser des études de R&D
– à Thales Nederland pour fournir des systèmes de contrôle des armes, des radars de surveillance et des capteurs multifonctions,
– à Rubber Design pour recevoir les systèmes de contrôle des vibrations et du bruit,
– John Crane Holland pour les accessoires, MAFO pour les portes de hangar d’hélicoptères, les portes de sondeur et les portes étanches,
– à Bolidt pour recevoir les systèmes de revêtement de sol et de terrasse,
– à Mapromo pour les roulements,
– à Van Halteren pour refroidisseurs et systèmes de réfrigération,
– à la société DRB pour la fourniture de groupes électrogènes diesel,
– à Combimac pour les moteurs électriques,
– TBV Marine et Holland Marine Lift (HML) pour les ascenseurs de munitions,
– Palfinger pour les systèmes de manutention;,
– à THR Marine pour les treuils d’amarrage et d’ancrage,
– à Radio Holland pour la fourniture de la navigation,
– à la société d’ingénierie Verebus pour l’ILS (système d’atterrissage aux instruments) et à la société DeRegt pour la fourniture de câbles.

Naval Group travaille également actuellement avec des partenaires industriels locaux, dans son engagement à fabriquer de futurs navires hollandais, auprès desquels il renforce ses connaissances et se prépare «à la future phase de conception et de construction, de maintenance autonome et de mise à niveau des sous-marins.

A titre d’exemple, les responsables de l’entreprise expliquent avoir déjà saisi «les détails de notre coopération industrielle avec Royal IHC à travers un flux constant d’échanges techniques et d’ingénierie qui se concentrent sur la conception de la production, les systèmes d’information, les approches ingénierie et conception industrielle dans les installations IHC ».

C’est une méthodologie que Naval Group a également «adopté avec succès» en Australie, où il coopère avec l’industrie du pays dans la construction locale de douze sous-marins de classe Attack, qui est la version conventionnelle développée pour le pays à partir du type Barracuda à propulsion nucléaire.

Le PDG de Naval Group Holland, Mark van Rooij, a annoncé que depuis que Naval Group a été présélectionné pour passer à la phase suivante du processus d’acquisition de sous-marins néerlandais, précisément après l’édition 2019 de NEDS, «les échanges que nous avions construits avec nos partenaires néerlandais ont dépassé nos 70 partenaires industriels néerlandais habituels, avec 30 nouvelles entreprises qualifiées pour être des fournisseurs de niveau 1 et 2 pour le programme de remplacement des sous-marins néerlandais, mais aussi pour d’autres programmes internationaux de Naval Group.

Le projet de remplacement du sous-marin Walrus a été lancé par Amsterdam en 2016. Depuis, le projet a déjà augmenté son budget initial de 1,14 milliard d’euros.

source : Infodefensa