Sous-marin de la classe Suffren de la Marine française

En matière de menaces navales, les sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire (SSN) sont les prédateurs par excellence. La nouvelle classe Suffren rapprochera les SSN français des sous-marins alliés, britanniques et américains, en termes de capacités globales. Cependant, le Suffren reste un sous-marin plus compact qui intègre un grand nombre des dernières technologies dans une coque relativement petite. Cela le rend très intéressant.

Six sous-marins de la classe Suffren constitueront l’épine dorsale de la Marine nationale française. Ils remplaceront la classe Rubis de première génération (appelée AMÉTHYSTE après modernisation). La classe Suffren a été développée dans le cadre du programme Barracuda et a pris le nom de Suffren, celui du bateau tête de série qui a été mis en service en novembre 2020.

La classe Suffren est nettement plus grande que la classe précédente AMÉTHYSTE . Le déplacement, 5300 tonnes pour 2 700, est plus que doublé. Cette augmentation de taille n’est pas si surprenante car la classe AMÉTHYSTE est le plus petit sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire du monde. Bien que la Marine française ait utilisé les AMÉTHYSTE pour des déploiements prolongés, il est naturel que la classe Suffren, plus grande, soit mieux adaptée.

Par rapport au dernier de la classe Rubis, AMÉTHYSTE, les nouveaux sous-marins sont équipés d’une pompe-hélice, de barres en X à la place d’une hélice ordinaire. Sur l’avant, la différence la plus évidente est le « kiosque » ou « massif » dans le langage de la marine française. Il est plus grand et comporte un carénage distinctif sur le bord d’attaque. Contrairement aux bateaux précédents, il n’y a pas de barres de plongée sur celui-ci, mais elles sont déplacées vers le bas sur la coque avant. Le massif contient un système de mât modulaire non pénétrant, conceptuellement similaire à celui de la classe Virginia de la marine américaine. Les mâts non pénétrants sont plus sûrs car, en cas de collision avec un navire, ils sont peu susceptibles de provoquer des fuites dans la coque.

Sa force de frappe : Plus d’armes

Le Suffren transporte beaucoup plus d’armes que les AMETHYSTE. Le nombre de tubes lance-torpilles est le même, quatre, mais l’espace de stockage est doublé, passant de 10 à 20. C’est toujours moins que d’autres sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire » haut de gamme » tels que les classes Astute britannique, Virginia américaine et Akula russe. Ceux-cidisposent de 38 à 40 armes. Mais le Suffren est un sous-marin beaucoup plus petit et transporte toujours plus que plusieurs autres classes. Compte tenu du diamètre de sa coque et de son « poste torpilles » à pont unique, la capacité est très décente.

Le système ultramoderne de manutention des armes peut accueillir toute la gamme des armes des sous-marins français :

Le missile de croisière naval (MDCN). Ce nouveau missile de croisière d’attaque terrestre est le premier de ce type à bord des sous-marins français. Il offrira une capacité de frappe stratégique discrète et immédiate. Il pourra pénétrer profondément dans le territoire ennemi, une capacité dont peu d’autres marines disposent. C’est en gros l’équivalent du Tomahawk.

Torpille lourde F-21. Elle fournira la principale capacité anti-sous-marine et anti-navire. Elle a une vitesse de plus de 50 nœuds et peut atteindre des cibles situées à plus de 27 miles nautiques (50 km). Il s’agit d’une arme à propulsion électrique qui peut être équipée de deux technologies de batterie différentes. Elle peut utiliser des batteries rechargeables au lithium-ion pour les tirs d’entraînement et des batteries à usage unique en aluminium-oxyde d’argent pour les tirs de guerre.

SM39 Exocet. Ce célèbre missile anti navire a longtemps servi dans les sous-marins français. Il continuera à fournir une importante capacité anti-surface.

Mine FG-29. Rien de neuf, les mines posées par les sous-marins constituent une capacité très puissante. Deux peuvent être transportées à la place de chaque torpille.

À l’avenir, des drones sous-marins de la taille d’une torpille pourront également être transportés. Le nouveau type D-19 de Naval Group pourrait être parfaitement adapté. De petits drones peuvent effectuer un large éventail de missions, notamment le renseignement, la surveillance et la reconnaissance (ISR), la guerre électronique (EW), la lutte anti-sous-marine (ASW), la lutte contre les mines (MCM).

Forces spéciales

Le Suffren fait partie de la dernière génération de sous-marins occidentaux dotés de capacités « forces spéciales ». Là encore, des parallèles peuvent être établis avec les classes britannique Astute et américaine Virginia. La Marine française a une forte tradition de forces spéciales navales et a été pionnière dans de nombreux aspects de ces opérations comme, par exemple, les valises pour engins (DDS). Un seul DDS peut être transporté par le Suffren avec un sas associé pour les plongeurs. Il peut emmener le dernier PSM3G SDV.

source : HI Sutton Traduit avec DeepL.