Sous-marin de classe Kalvari : Le nouveau dard du Scorpène

Derniers sous-marins d’attaque à rejoindre la marine indienne, les six sous-marins de la classe Kalvari ont été commandés dans le cadre du programme P-75. Dérivés de la classe Scorpène française, ils se distingueront bientôt sur un point important : ils seront dotés d’une propulsion anaérobis (AIP)

L’Inde n’est pas le seul pays à mettre en œuvre la classe Scorpène, qui a connu un grand succès à l’échelle internationale. Elle a été vendue au Chili (2), à la Malaisie (2) et au Brésil (4). On rapporte également qu’elle est favorite pour répondre aux nouveaux besoins en sous-marins des Philippines. Mais les Scorpènes de l’Inde ont été construits localement et comportent des composants locaux.

NomIdentification LancementMise en service
INS Kalvari S 21 27-oct-1514-déc-20
INS Khanderi   S.22  12-janv-1728-sept-22
INS Karanj  S 23 31-janv-1810-mars-24
INS Vela  S 2406-mai-21
INS Vagir    S 25 12-nov-22

La classe Kalvari remplace la classe Shishumar, des Type-209 de conception allemande construits dans les années 1980. Bien qu’il s’agisse de sous-marins beaucoup plus récents, ils sont largement similaires en termes de performances brutes. Les sous-marins diesel-électriques n’ont pas radicalement changé. Mais l’AIP sera une révolution faisant passer la classe Kalvari dans une catégorie différente de celle de la classe Shishumar.

La conception de la classe Scorpène

Le Scorpène (qui signifie « poisson scorpion ») est un navire de conception beaucoup plus moderne que la classe Agosta précédente. Il a une forme de coque plus hydrodynamique de type « Albacore » avec un nez arrondi. La coque est une conception s à « simple coque » avec de ballasts aux seules extrémités à la différence des Agosta. Le massif est parfaitement ajusté à la aux superstructures, elles-mêmes soigneusement reliées à la coque épaisse. De grands réseaux de sonars de flanc sont fournis en standard et le dôme du sonar avant est particulièrement soigné. Il dispose de plus de tubes lance-torpilles, six au lieu de quatre, et peut emporter jusqu’à 18 armes de taille torpille (contre 16).

L’intérieur du PCNO est également beaucoup plus moderne. Il n’y a qu’un seul mât pénétrant, le périscope d’attaque : un seul puits vertical existe. Derrière le périscope se trouve une table tactique interactive, accessible de tous côtés et dotée d’un écran tactile.

l’AIP

l’AIP (Air Independent Propulsion), devrait augmenter considérablement la capacité de survie des navires. Elle fonctionne en utilisant une pile à combustible pour alimenter le moteur électrique lorsque le bateau est immergé. Le sous-marin conserve ses batteries qui peuvent être rechargées par les générateurs diesel de manière traditionnelle. L’utilisation de l’AIP permet de conserver les batterie chargées et limite, de ce fait, l’usage de dieseles-générateurs

Les piles à combustible sont développées localement par l’organisation indienne de recherche et de développement de la défense (DRDO), en collaboration avec Larsen & Toubro. Il s’agit d’un système similaire mais distinct de l’AIP à pile à combustible de Naval Group (propriétaire du design du Scorpène). Ce système a déjà été testé au sol au Naval Materials Research Laboratory (NMRL).

La pile à combustible, ainsi que son réservoir d’oxygène liquide (LOX) et son générateur d’hydrogène, seront logés dans une nouvelle section de la coque ce qui rallongera le sous-marin.

source : HI Sutton Traduit avec DeepL