L’Égypte reçoit son quatrième sous-marin

Le sous-marin S44 Type 209 de la marine égyptienne lors de la cérémonie de baptême et de lancement (Crédit : TKMS)

Le projet qui a débuté il y a une dizaine d’années est terminé. L’Égypte a la possibilité d’étendre le projet et d’acquérir deux sous-marins supplémentaires auprès de l’Allemagne.
Lors d’une cérémonie dans un chantier naval en Allemagne, le quatrième sous-marin 209/1400 a été remis à la marine égyptienne. La remise du sous-marin, qui a pris la direction de l’Égypte, a marqué la fin d’un projet égyptien visant à améliorer ses capacités de guerre sous-marine, qui a débuté il y a environ dix ans.

Le contrat initial entre l’Égypte et l’Allemagne, prévoyait une option d’extension du projet pour inclure deux sous-marins supplémentaires ainsi que le développement de capacités de maintenance et de réparation avancées en Égypte, notamment pour les quatre navires MEKO 200 (similaires aux navires Saar-6 de la marine israélienne) que la marine égyptienne a acquis auprès de l’Allemagne.

Depuis avril 2020, le président égyptien al-Sisi, ainsi que le commandant de la marine et le chef de la branche technologique de la marine, entretiennent des contacts intensifs avec l’entreprise allemande Lurssen pour le développement des chantiers navals égyptiens. La dernière rencontre entre les parties a eu lieu il y a quelques jours. L’Égypte aspire à développer des capacités indépendantes, notamment des infrastructures et la formation d’une main-d’œuvre appropriée, qui lui permettront d’entretenir et de construire elle-même des navires de guerre.

L’Égypte a, de même, conclu des accords avec la France et les États-Unis pour le transfert de capacités de maintenance et le développement de capacités indépendantes. Ainsi, par exemple, il y a quelques années, la marine égyptienne a acquis quatre navires Gowind auprès de la France, dont deux ont été construits en France et deux en Égypte.

Le président Al-Sisi continue de renforcer les capacités de la flotte égyptienne, qu’il considère comme une arme stratégique importante et principale, en particulier contre les menaces auxquelles l’Égypte est confrontée ces dernières années et dans les années à venir, principalement la marine turque qui opère en Méditerranée et en mer Rouge, les forces de la marine iranienne qui opèrent en mer Rouge et en mer d’Oman, les rebelles houthis du Yémen et les forces rebelles en Libye. Ce sont les principales menaces contre lesquelles l’Égypte renforce sa puissance navale, avec en arrière-plan la marine israélienne, que l’Égypte perçoit toujours comme une menace potentielle.

source : Israeldéfense