Il s’appellera « DRAGON »

Le nouveau sous-marin de la marine israélienne sera finalement appelé « Dragon »

L’armée comptait d’abord appeler son 7e sous-marin « Dakar », d’après le nom d’un navire militaire mystérieusement disparu ; les familles des 69 marins décédés s’y étaient opposés.

La marine israélienne a annoncé mercredi que son nouveau sous-marin, qui doit être livré l’année prochaine, portera le nom d’INS Dragon, après les contestations du nom initialement proposé, Dakar, tiré du nom d’un sous-marin israélien ayant coulé en 1968.

https://static.timesofisrael.com/fr/uploads/2019/01/WhatsApp_Image_2019-01-09_at_17.07.32_1-1-e1547058431632-640x400.jpegLe sous-marin INS Dragon en cours de construction à Kiel, en Allemagne. Photo non-datée. (Crédit : armée israélienne)

Dragon — ou drakon en hébreu — est censé être un compromis après que certaines familles de marins du Dakar original ont protesté contre la première proposition.Dans son annonce, la marine note qu’en hébreu le nouveau nom contient la lettre kouf, préservant ainsi la mémoire du sous-marin ayant coulé.

En octobre dernier, la marine avait déclaré qu’elle acceptait l’opposition des familles et qu’elle réserverait finalement ce nom pour la classe de ses nouveaux sous-marins.

Depuis, la marine avait tenté de décider d’un nouveau nom pour le septième sous-marin du pays.

Au total, Israël doit en recevoir trois nouveaux dans les prochaines années, lesquels sont actuellement en cours de construction à Kiel, en Allemagne.

« Ce nouveau nom célèbre avec respect et de façon appropriée la mémoire des soldats de l’INS Dakar », a déclaré le commandant de la marine israélienne Eli Sharvit, lors de la cérémonie d’annonce tenue mercredi.

Le nom Dragon a été choisi à partir d’une liste établie par le premier commandant de la flotte sous-marine de la marine.

Les sous-marins israéliens sont considérés comme un outil stratégique clé pour l’Etat juif. D’après des informations de médias étrangers, les navires sont capables de transporter des missiles nucléaires et de doter Israël d’une capacité de « riposte », en d’autres termes, la possibilité de lancer des armes atomiques même en cas d’attaque sur le pays. Ils sont censés servir de force dissuasive contre les ennemis de l’Etat hébreu.

« Les sous-marins garantissent une sécurité stable nuit et jour, le tout dans un souci de professionnalisme, de sagesse, de dévouement et d’examen imparables. »

L’INS Dakar original avait sombré, ainsi que ses 69 passagers, dans les eaux situées entre la Crête et Chypre le 25 janvier 1968.

Le sous-marin, dirigé par le Maj. Yaakov Ra’anan, avait coulé alors qu’il retournait en Israël, après avoir subi plusieurs réparations et améliorations à Portsmouth, au Royaume-Uni.

Il avait quitté le Royaume-Uni au début du mois de janvier. Les derniers contacts avec le navire avait été établis peu après minuit ce 25 janvier. Il avait émis pour la dernière fois depuis les eaux au large de la côte sud de la Crète.

Sa disparition fut signalée un jour plus tard, déclenchant des recherches internationales n’ayant rien donné.

La cause de l’incident n’a jamais été déterminée, ou n’a du moins jamais été divulguée publiquement.

Une tentative d’explication avait été donnée en 2015, quand l’armée israélienne présenta ses conclusions aux familles des marins disparus. D’après elle, une défaillance technique désastreuse ou une perte de contrôle constituent le scénario le plus probable.

Ces informations données aux familles semblaient réfuter la possibilité d’attaque délibérée d’un navire ennemi.

Au fil du temps, des responsables égyptiens avaient prétendu que leur marine avait ciblé le sous-marin avec des mines. L’Union soviétique avait également été soupçonnée à l’époque, d’après des documents révélés par Israël en 2013.

source:  timesofisrael.com