L’américain Saildrone et Thales Australia présentent un drone de surface à voile pour la lutte anti-sous-marine

L’an passé, l’entreprise américain SailDrone a dévoilé une nouvelle génération du drone de surface [USV] « Surveyor », dont la particularité est d’être doté d’une voile de 13 mètres de hauteur. Long de 20 mètres pour un déplacement de 15 tonnes, cette embarcation autonome est équipée d’un radar, de caméras, d’un système d’identification automatique [AIS] et d’échosondeurs bathymétriques multifaisceaux.
Devant faire l’objet d’essais dans le cadre d’un contrat notifié par l’US Navy, le Surveyor est en mesure d’effectuer des levés hydrographiques en haute mer, de cartographier les océans et même d’identifier des navires en transmettant leur position via l’AIS. Mais, grâce à un partenariat avec Thales Australia, ce drone de surface vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc.
En effet, ce 7 avril, Saildrone a fait savoir que l’USV « Surveyor », équipé d’un sonar remorqué BlueSentry fourni par la filiale australienne de Thales, venait de démontrer sa capacité « à détecter et identifier efficacement les menaces sous-marines » et « à transmettre ces informations aux décideurs en temps réel ».
Cette démonstration, réalisée sous l’égide de l’Office of Naval Research [ONR] de l’US Navy, a eu lieu au large de la Californie. Durant celle-ci, le Surveyor a « fonctionné pendant 26 jours, avec un taux de disponibilité supérieur à 96 % ».
Ces essais ont permis de montrer que, avec son mode de propulsion vélique, le Surveyor n’émet pratiquement aucun bruit, ce qui « améliore considérablement les capacités de détection du sonar BlueSentry », a fait valoir Saildrone.
« Les performances acoustiques du BlueSentry, associées à une plateforme aussi silencieuse et performante que le Surveyor, représentent une avancée considérable pour l’observation sous-marine », a résumé Richard Jenkins, le PDG fondateur de Saildrone.
Et celui-ci d’insister : « L’endurance extrême du système nous permet d’installer des yeux et des oreilles dans des endroits jusqu’alors inaccessibles, à un coût bien inférieur à celui des plateformes de surveillance habitées traditionnelles. »
Ce qu’a confirmé Thales Australia, dans un communiqué séparé.
« Au cours d’une mission continue de 26 jours au large des côtes californiennes, le système a identifié et suivi en temps réel les navires d’intérêt pour une enquête plus approfondie par les services de sécurité maritime. Il a montré des résultats particulièrement probants en matière de surveillance continue dans les zones à fort trafic, où les moyens de sécurité maritime traditionnels sont limités et confrontés à d’importants défis opérationnels », a expliqué l’industriel, pour qui cette technologie peut « répondre au besoins de guerre sous-marins du pilier n° 2 du pacte AUKUS » [Australie, Royaume-Uni, États-Unis].
« Cette capacité prête à être déployée établit la norme pour le renseignement, la surveillance et la reconnaissance en mer, en particulier dans les régions sensibles et reculées qui présentent d’importants défis opérationnels », a conclu Jeff Connolly, le PDG de Thales Australia.
source :.opex360.